cycle-menstruel
Cycle menstruel

Le cycle menstruel

Le cycle menstruel s'exprime par de nombreux phénomènes biologiques, allant de l'apparition des premières règles jusqu'à la ménopause. Comparé au cycle de la lune, il se renouvelle en principe tous les mois, afin de préparer la femme à une grossesse. Chaque cycle menstruel est composé de 3 parties, appelées également phases. Chacune diffère d'un cycle à l'autre, mais également d'une femme à l'autre.

Le cycle menstruel et hormonal

Du 1er au 6ème jour : la phase menstruelle

étape-menstruelle
phase folliculaire cycle menstruel

Ce que l'on voit :

Aussi connu sous le nom de menstruations, les règles s’écoulent à l’extérieur du vagin, elles sont composées de cellules endométriales et de sang qui proviennent de l’endomètre. Mais selon l’épaississement de l’endomètre qui diffère d’un cycle à l’autre (et d’une femme à une autre), les règles sont donc plus ou moins longues, abondantes, fluides ou cailloteuses.

cycle menstruel phase folliculaire

Ce qu'il se passe dans le corps :

L’endomètre, fine paroi de l’utérus, se désagrège et se lèse naturellement par les contractions utérines qui expulsent une partie des tissus de sa muqueuse grâce au sang. Son épaisseur qui était d’environ 5 mm au dernier jour du cycle (phase lutéale) passe à 0,5 mm approximativement dès les premiers jours de règles.
Pendant ce temps, dans les ovaires, des milliers de follicules sont gardés bien au chaud. Toutes ces petites poches contiennent chacune un ovocyte en train de mûrir. L’un d’eux va être désigné quelques jours plus tard qui pourra être amené à rencontrer un spermatozoïde : c’est la fécondation.

menstruations phase folliculaire

Ce que l'on ressent :

Chaque femme vit ses règles de manière unique et possiblement différemment d’un cycle à un autre. Souvent, les premiers signes qui apparaissent sont les douleurs de règles, scientifiquement appelées dysménorrhées. Localisées dans le bas-ventre et dans le bas-dos, elles sont provoquées par les contractions utérines. Et plus l’endomètre est épais, plus les contractions (et donc les douleurs) sont importantes, et les règles abondantes. On peut également ressentir une douleur au niveau du col de l’utérus, dont la localisation peut se propager jusqu’à la vulve. Cette douleur s’explique par la dilatation du col de l’utérus qui permet d’évacuer le sang. Parfois, les douleurs de règles sont tellement importantes qu’elles peuvent se propager dans tout l’abdomen et même dans les jambes, accompagnées de nausées, de vomissements et même de diarrhées. Dans ce cas, il peut être utile de consulter un médecin ou un gynécologue. Mais les douleurs de règles laissent très vite place à un important regain d’énergie : la motivation, le dynamisme et parfois l’envie de faire l’amour (y compris pendant les règles) s’installent progressivement sous l’effet des hormones.

Cette phase est orchestrée par les oestrogènes, hormones prédominantes au cours de cette période, qui préparent et déclenchent l’ovulation lors de la phase ovulatoire. Elles assurent de nombreuses fonctions, notamment celle d’épaissir l’endomètre et celle de faciliter l’accès aux spermatozoïdes jusqu’à l’utérus par ouverture du col et par sécrétion des glaires cervicales.

glaires cervicales cyprine

Pourquoi les glaires cervicales changent d'apparence au cours du cycle menstruel ?

La qualité de ce liquide est évolutive au cours du cycle, permettant de connaître approximativement la période d’ovulation :
☾ De la fin des règles jusqu’à l’ovulation : le liquide est translucide, fluide et visqueux, ceci pour mieux attirer les spermatozoïdes ;
☾ De l’ovulation jusqu’à l’apparition des règles : il est blanchâtre, opaque et épais, pour rejeter les spermatozoïdes.
Suivre de près cette évolution est une méthode contraceptive naturelle, que l’on appelle la « méthode de Billings ».

Nota bene : Si les glaires cervicales sont de couleur jaune ou verte, il s’agit d’une mycose (infection génitale). Dans ce cas, il faut demander un avis médical, ou bien consulter un gynécologue ou le centre de planification.

Du 7ème au 14ème jour : la phase pré-ovulatoire

étape-pré-ovulatoire
phase folliculaire cycle menstruel

Ce que l'on voit :

Les règles sont terminées. Au fond du sous-vêtement, on peut apercevoir des pertes visqueuses et translucides qui s’écoulent à plusieurs reprises au cours d’une journée, plus communément appelées pertes blanches : il s’agit des glaires cervicales.

cycle menstruel phase folliculaire

Ce qu'il se passe dans le corps :

Sécrétées par les muqueuses cervicales de l’utérus, ces glaires ont un rôle protecteur de l’utérus lui-même. L’ovocyte, prêt à être fécondé, est sorti de sa coquille (le follicule), puis libéré de l’ovaire pour parcourrir les trompes de Fallope : c’est ce qu’on appelle l’ovulation. L’endomètre a atteint une épaisseur de 3 mm.

menstruations phase folliculaire

Ce que l'on ressent :

Toujours sous l’effet des hormones, la motivation et le dynamisme sont à leur apogée. Quant au désir sexuel, il peut être très important, surtout au moment de l’ovulation. Lors d’un rapport sexuel, en cas de contact avec le sperme, ce dernier produit une substance qui peut déclencher des contractions utérines (et donc des douleurs), notamment lors de l’ovulation.

La production d’oestrogènes atteint son maximum au moment de l’ovulation. Ce « pic » est à l’origine de cette brutale augmentation du désir sexuel. La progestérone, hormone masculine, prend la relève. Produite par le corps jaune (ce qu’il reste du follicule), elle poursuit l’épaississement de l’endomètre qui se gorge de vaisseaux sanguins pour mieux nourrir l’embryon si une grossesse a lieu. Elle permet également au col de l’utérus de se refermer, afin de mieux conserver l’embryon si fécondation a eu lieu.

différence ovule et ovocyte

Quelle est la différence entre un ovule et un ovocyte ?

La fécondation désigne la rencontre entre le spermatozoïde, provenant de l’appareil génital masculin, et l’ovocyte, cellule la plus grosse du corps humain visible à l’oeil nu qui vient des ovaires.

Leur fusion aboutit à un ovocyte fécondé, l’ovule, qui donnera naissance 9 mois plus tard à un bébé.

Le terme « ovule » est donc inapproprié dans le langage courant, puisqu’il désigne l’ovocyte déjà fécondé.

Du 7ème au 14ème jour : la phase pré-ovulatoire

étape-post-ovulatoire
phase folliculaire cycle menstruel

Ce que l'on voit :

Toujours au fond du sous-vêtement, des pertes coulent plusieurs fois par jour. Elles sont blanches, opaques et épaisses.

cycle menstruel phase folliculaire

Ce qu'il se passe dans le corps :

Les glaires cervicales (ou les pertes blanches) deviennent plus compactes pour empêcher le passage des spermatozoïdes. L’endomètre s’épaissit encore et atteint les 5 mm pour accueillir l’ovocyte, assez mûr pour être fécondé.

menstruations phase folliculaire

Ce que l'on ressent :

Au cours de cette phase, l’action hormonale peut entrainer une baisse d’énergie, avec perte de motivation, de dynamisme, voire même du désir sexuel. Les émotions deviennent plus sensibles et fragiles, parfois accompagnées d’une multitude d’autres symptômes (gonflement et lourdeur des seins, humeur triste, etc) que constituent le Syndrome Pré-Menstruel (SPM), plus ou moins important d’un cycle à l’autre, d’une femme à une autre.

Pendant la phase lutéale, le corps féminin connaît un véritable chamboulement physique et hormonal. La progestérone y est pour quelque chose : elle prépare l’utérus à accueillir une éventuelle grossesse. Si fécondation a lieu, l’ovule se multiplie pour former un embryon et s’implante dans l’utérus. En l’absence de fécondation, l’ovocyte « éclate », entraînant l’arrêt de la production de progestérone. Des contractions apparaissent pour expulser une nouvelle désagrégation de l’endomètre. S’en suivent donc les règles : le 1er jour de saignement annonce le passage au cycle suivant.

28 jours

Le mythe du cycle menstruel de 28 jours

Dans l’imaginaire collectif, on a tendance à croire que le cycle menstruel dure 28 jours, avec l’ovulation qui se déclenche au 14ème jour. Ce mythe des 28 jours est une invention des médecins du début du XXème siècle pour rassurer les femmes

Ce mythe devient réel lorsque le cycle est sous l’influence des hormones contraceptives. Les pilules contraceptives, qui pour certaines sont présentées par une plaquette comportant 28 pilules, régularisent le cycle de manière aussi précise qu’une horloge, laissant apparaître (tous les 28 jours) un léger saignement artificiel et indolore, appelé « spotting » ou hémorragie de privation, et qui diffère des « vraies » règles.

Sans contraception, le cycle menstruel se renouvelle tous les 23 à 42 jours. Cette variation est un processus normal qui n’altère en aucun cas la fertilité.